Amplistortion est un simulateur d'ampli créé en 2016 par René-Charles Valade et commercialisé sous la marque RCVPROD.
Il inclut de nombreux réglages et un simulateur de cab que l'on peut désactiver si l'on souhaite utiliser un chargeur d'impulsions externe. À noter qu'il est disponible uniquement pour Windows, aux formats VST2 et VST3 en 32 ou 64 bits, et il est également fourni avec une version autonome (stand-alone) que l'on peut utiliser pour jouer en live ou simplement s'entraîner chez soi avec un bon son.
Ce logiciel ne reproduit pas le look d'un véritable ampli mais se divise en différents étages, tous activables ou désactivables individuellement. Dans l'ordre du traitement du signal, on trouve :
- le sélecteur de source
- un étage noise gate et compression
- un pré-égaliseur
- un étage de distorsion
- un étage d'émulation de cabs
- un post-égaliseur
- un étage de modulation (chorus)
- un étage de spatialisation (delay, réverb, largeur stéréo)
Vous avez aussi la possibilité de régler le niveau d'utilisation du processeur, ce qui joue sur la qualité globale du son obtenu, et permet de préserver les ressources de votre ordinateur en fonction de sa puissance.
Les réglages possibles étant nombreux, il ne sera pas facile de s'y retrouver au début. Amplistortion demande un certain temps d'apprentissage avant de pouvoir en tirer le meilleur et de comprendre comment obtenir tel ou tel type de son. Les presets fournis - pour l'instant uniquement accessibles via la version stand-alone, mais pas dans la version plugin - sont une bonne base pour avoir immédiatement un type de son particulier, que l'on pourra ensuite modifier à sa guise.
La logique étant différente de la plupart des autres simulateurs d'ampli, voici par exemple comment fonctionne l'étage de distorsion :
Les potards doivent être positionnés sur 0 (plein centre) pour couper une composante de distorsion. Attention, un bouton tourné vers la gauche signifie que la phase est négative, volume à fond. Un bouton tourné vers la droite signifie que la phase est positive, volume à fond. Cela permet de combiner différentes distorsions selon ses goûts, de doser les harmoniques et d’ajuster le grain du son.
Les différentes distorsions agissent en parallèle. Il faut mixer les phases pour les combiner. Pour doser le niveau, il faut agir en amont sur le gain d’entrée de la distorsion, à l'aide du bouton "Gain In".
Les différents boutons Round et Tubes 1 à 4 représentent différents types de modélisations de lampes.
Amplistortion est plus à l'aise pour les sons High Gain que pour les sons Crunch, bien qu'il soit tout à fait possible d'en obtenir en dosant la compression et en limitant le gain d'entrée de la source et de la distorsion.
Pour l'étage des cabinets :
Il s'agit de convolution et les différents boutons s’influencent entre eux. Les 7 cabs sont des combinaisons de différents micros et haut-parleurs.
Comme pour l’étage de distorsion, les impulsions sont calculées en même temps et on peut doser les phases et les niveaux pour obtenir un son unique à partir des 7 cabs de référence. On peut donc arriver à un rendu plus ou moins grave, avec plus ou moins de résonance, aller d’un cabinet aigu à du gros son 4x12.
Au final, on est face à une simulation d'ampli efficace, qui garde une bonne dynamique en high gain, tout en contenant le souffle à un niveau très convenable. Le noise gate permet de peaufiner le niveau de bruit de façon efficace. La palette de sonorités conviendra à de nombreux styles, mais privilégiez quand même les sons pêchus. Amplistortion n'est pas conçu pour les comptines, bien qu'on puisse tout à fait obtenir un son clair.
Voici quelques démos faites par le créateur d'Amplistortion (sur sa chaîne YouTube) :